Les cures ORL : intérêts et indications
On ne cesse de vanter les mérites des cures thermales sur les problèmes ORL, particulièrement chez les enfants. Chaque année, plus de 150 000 personnes sautent le pas et se rendent dans un établissement thermal afin de bénéficier des bienfaits des eaux et du savoir des professionnels.
Trois semaines pour se ressourcer
Poussés à consulter pour des otites et des sinusites à répétition, de l’asthme ou encore des allergies irritantes et infectieuses, les patients repartent souvent ravis et soulagés par la qualité des soins. Au terme d’une cure de deux à trois semaines, les douleurs sont atténuées, les rhumes s’espacent et le corps apprend à mieux se défendre contre les attaques extérieures : pollution, produits chimiques, tabagisme passif…
Environ quarante établissements thermaux spécialisés en ORL
Parmi la centaine d’établissements thermaux, un bon tiers consacre spécialement des cures aux maladies des voies respiratoires. Situés loin de tout milieu urbain, les centres privilégient l’air de la montagne et les climats d’altitude afin de soigner au mieux les fonctions respiratoires. Les sources françaises sont particulièrement riches en souffre qui agit, combiné aux oligo-éléments, comme une barrière contre les futures attaques dont pourrait être victime le patient. Les établissements des Pyrénées (Cauterets, Bagnères…) et des Alpes (Gréoux les Bains, Allevard…) sont particulièrement recommandés pour les bienfaits de leurs eaux, tout comme ceux de Guadeloupe, du Mont-Dore, ou de La Bourboule…
De l’asthme aux sevrages tabagiques
Les cures concernent la plupart des pathologies : les maladies allergiques comme l’asthme, les rhinites, le « rhume des foins », tout ce qui touche les sinus et l’appareil respiratoire en général (oreilles, larynx…), mais aussi les problèmes de voix et bien-sûr les sevrages tabagiques. Il existe néanmoins des contre-indications qui s’appliquent aux enfants souffrant de maladies contagieuses, aux personnes atteintes de mucoviscidose ou d’une affection des bronches et à celles voulant traiter des pharyngites chroniques avec reflux gastro-œsophagien.
Centres thermaux : une école pour apprendre à mieux vivre
Les cures thermales se composent souvent de quatre à six soins par jours, généralement le matin, et l’après-midi est libre, un bon moyen de découvrir la région et de profiter de nombreuses activités sans être « assommé » par les programmes. Dans le cas des soins ORL, ils sont au nombre de six et incluent des techniques bien spécifiques différentes du traitement des autres maladies : pulvérisation par douche pharyngée, insufflation de gaz thermaux, cures de boissons bien-sûr, vapeurs et respiration d’aérosols… Le patient doit venir avec son propre matériel (pipette, canule…) car pendant la cure, les professionnels vont lui apprendre à reproduire certains gestes qu’il pourra effectuer seul une fois de retour chez lui. C’est le cas du bain nasal par exemple. De nombreux conseils sont donnés au curiste afin qu’il change son monde de vie, parfois responsable de ses problèmes, l’adapte à sa maladie… Des techniques aussi simples que le fait de se moucher ne sont pas toujours effectuées correctement et méritent d’être revues et corrigées.
Les résultats sont particulièrement probants chez les enfants. On observe une amélioration de l’état de santé dans près de 70% des cas. Le taux passe à 28% chez l’adolescent qui est souvent moins appliqué une fois de retour chez lui. Beaucoup de stations bénéficient aujourd’hui d’agréments pour recevoir les enfants où tout est fait pour qu’ils se sentent bien et accompagnés.